Réchauffement climatique

L’effet de serre

La Terre reçoit de l’énergie du soleil. Cette énergie est absorbée par la surface terrestre. Elle se réchauffe.

Les surfaces et l’atmosphère émettent ensuite du rayonnement infra-rouge. Ce rayonnement est absorbé par certains gaz et nuages. Cela crée l’effet de serre.

Une partie de ce rayonnement est émise vers l’univers. La température de la Terre s’ajuste pour trouver un équilibre.

Une augmentation des gaz à effet de serre piège une partie de ce rayonnement. Cela provoque une hausse de la température des surfaces. C’est la cause principale du réchauffement climatique observé ces dernières décennies.

Les principaux gaz à effet de serre

Certains gaz à effet de serre sont naturellement présents dans l’air. La vapeur d’eau et le dioxyde de carbone sont parmi eux. L’eau est le principal contributeur à l’effet de serre naturel.

Depuis la révolution industrielle, l’augmentation de l’effet de serre est due à d’autres gaz à effet de serre. Ces gaz sont provoqués par notre activité. Ils sont responsables de l’augmentation de l’effet de serre depuis le XIXe siècle.

  • L’accumulation du dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère contribue pour 2/3 de l’augmentation de l’effet de serre induite par les activités humaines. Cela inclut la combustion de gaz et de pétrole, la déforestation et les cimenteries. On mesure donc l’impact des autres gaz à effet de serre en équivalent CO2 (eq. CO2). Les émissions de CO2 actuelles auront un effet sur la température du globe pendant des dizaines d’années. Sa durée de vie dans l’atmosphère est supérieure à la centaine d’années.
  • Le méthane (CH4) : les élevages des ruminants, les rizières inondées, les décharges d’ordures et les exploitations pétrolières et gazières sont les principales sources de méthane. La durée de vie du méthane dans l’atmosphère est de l’ordre de 12 ans.
  • Le protoxyde d’azote (N2O) provient des engrais azotés et de certains procédés chimiques. Sa durée de vie est de l’ordre de 120 ans.
  • L’hexafluorure de soufre (SF6) a une durée de vie de 50 000 ans dans l’atmosphère.

Meem/Dicom

Les effets du changement climatique : des impacts visibles

Depuis 1988, le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) étudie le climat. Il cherche à comprendre ses impacts et comment les réduire.

Le GIEC a publié son 6e rapport en 2023. Ce rapport montre que la température globale augmente. Il dit aussi que les écosystèmes et les gens deviennent plus vulnérables.

  • Le réchauffement du climat est un fait. La décennie 2011-2020 a été la plus chaude depuis 125 000 ans.
  • Le changement climatique affecte l’eau et la nourriture. Il a réduit la productivité agricole sur 50 ans. Il touche aussi la santé et l’économie. Des crises ont eu lieu, surtout en Asie.
  • Les villes sont plus touchées par le changement climatique. Elles abritent la moitié de la population mondiale.
  • 3,3 milliards de personnes vivent dans des zones à risque.
  • La vulnérabilité varie selon les régions. L’Amérique centrale, l’Afrique, l’Asie du Sud, les petites îles et l’Arctique sont très vulnérables.
  • Entre 2010 et 2020, les morts dues aux inondations, sécheresses et tempêtes ont été 15 fois plus nombreux dans les pays vulnérables.

Le 6e rapport du GIEC dit que les impacts vont s’intensifier :

  • Le changement climatique va s’intensifier avec le réchauffement de la planète. On verra plus d’extrêmes de température et d’intensité des précipitations. Les sécheresses seront plus sévères. Les événements climatiques rares se produiront plus souvent et intensément.
  • La fonte du permafrost et de la glace de mer en Arctique s’accélérera. Les glaciers de montagne et les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique seront touchés.
  • Les mécanismes naturels d’absorption du carbone seront moins efficaces.
  • Les conséquences du changement climatique, comme la montée du niveau de la mer, seront irréversibles. Elles dureront des siècles, voire des millénaires.
  • Les risques seront plus complexes et difficiles à gérer. Ils s’aggraveront dans les régions les plus vulnérables.
  • Le rapport du GIEC montre des seuils de réchauffement dangereux. Ils provoqueront des impacts irréversibles sur la biodiversité.

Certaines limites d’adaptation ont déjà été atteintes. D’autres seront atteintes à l’échelle de l’existence humaine.

Météo… climat : quelle différence ?

Les épisodes météorologiques exceptionnels montrent la variabilité du climat à court terme. Mais cela ne change pas la tendance au réchauffement sur le long terme.

Meem/Onerc

Atténuation et adaptation : deux approches complémentaires

Pour limiter les effets du changement climatique, les pays ont fixé des objectifs dans l’Accord de Paris. Ils veulent contenir l’élévation de la température moyenne de la planète. Ils visent à limiter l’élévation de la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels.

Il est crucial de s’attaquer aux causes du changement climatique. Cela signifie maîtriser les émissions nettes de gaz à effet de serre (GES). C’est ce qu’on appelle l’atténuation.

Le changement climatique est un problème majeur. Il est causé par l’inertie climatique et la longue durée de vie des gaz à effet de serre. Les températures vont augmenter d’ici à la fin du siècle, touchant toutes les régions du monde. L’adaptation au changement climatique est cruciale pour atténuer ses effets.

Elle vise à prévoir les impacts du changement climatique. On doit aussi limiter les dommages en agissant sur les facteurs qui influencent leur gravité. Par exemple, éviter de construire dans des zones à risques.

Enfin, il est important de saisir les opportunités offertes par ce changement.