Empreinte carbone

Empreinte carbone, la signature écologique de nos actions

L’empreinte carbone, est définie comme la signature écologique de nos actions. Cela mesure l’impact que nous avons sur l’environnement en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Des petits gestes au quotidien, comme utiliser des ampoules écoénergétiques ou préférer le vélo à la voiture, peuvent aider à la réduire.

Malgré les efforts individuels que nous pouvons faire, notre dépendance continue à des industries émettant des gaz à effet de serre constitue un défi majeur dans les efforts mondiaux pour atténuer le changement climatique.

Des émissions mondiales de CO₂ toujours plus élevées

Les émissions devraient atteindre 40,6 milliards de tonnes en 2022, en hausse de près de 1 % par rapport à 2021

Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO₂) ont considérablement augmenté depuis 1950 en raison de l’industrialisation, de l’utilisation croissante d’énergies fossiles et d’autres activités humaines.

  • 1950 : Environ 5 milliards de tonnes de CO₂ par an.
  • 1960 : Environ 6 milliards de tonnes de CO₂ par an.
  • 1970 : Environ 14 milliards de tonnes de CO₂ par an.
  • 1980 : Environ 20 milliards de tonnes de CO₂ par an.
  • 1990 : Environ 22 milliards de tonnes de CO₂ par an.
  • 2000 : Environ 24 milliards de tonnes de CO₂ par an.
  • 2010 : Environ 33 milliards de tonnes de CO₂ par an.
  • 2019 : Environ 36,8 milliards de tonnes de CO₂ provenant de la combustion de combustibles fossiles et de la production industrielle.

Ces chiffres sont des estimations approximatives et peuvent varier selon les sources de données.

L’empreinte carbone des secteurs qui émettent le plus de gaz à effet de serre

Les pourcentages d’émissions de gaz à effet de serre par secteur peuvent varier d’un pays à l’autre en raison de la structure économique, la production d’énergie et d’autres facteurs. Cependant, selon les évaluations mondiales, voici une estimation générale basée sur les secteurs économiques :

Énergie

La production et la consommation d’énergie, principalement issues de sources fossiles telles que le charbon, le pétrole et le gaz naturel, contribuent à environ 72% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Industrie

Le secteur industriel est responsable d’environ 19% des émissions mondiales. Les émissions sont générées par la production de matériaux, la fabrication de produits et d’autres procédés industriels.

Agriculture

La contribution de l’agriculture aux émissions mondiales est d’environ 11%, principalement due à la production de méthane provenant de la digestion des ruminants et au protoxyde d’azote provenant de l’utilisation d’engrais.

Déforestation et changement d’utilisation des terres

Bien que ce ne soit pas un secteur en soi, la déforestation et le changement d’utilisation des terres contribuent significativement aux émissions de gaz à effet de serre, en particulier en libérant du carbone stocké dans les forêts. Cette contribution peut varier, mais elle est généralement estimée entre 10% et 15%.

Transport


Le secteur des transports contribue à environ 14% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les émissions proviennent principalement de la combustion de carburants fossiles dans les véhicules.

Déchets

La gestion des déchets, y compris l’enfouissement des déchets organiques, contribue à environ 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, principalement sous forme de méthane.

Il est important de noter que ces pourcentages ne totalisent pas 100% en raison des chevauchements possibles entre différentes sources et de certaines activités émettrices de gaz à effet de serre. De plus, ces chiffres peuvent évoluer au fil du temps en fonction des changements dans les modèles de consommation, et des politiques gouvernementales.

Les puits de carbone naturels pour limiter l’empreinte carbone

Les principaux puits de carbone, naturels qui agissent comme des réservoirs de carbone, absorbant le CO2 de l’atmosphère sont :

  • Forêts : Les arbres absorbent le dioxyde de carbone lors de la photosynthèse et stockent le carbone dans leur biomasse.
  • Océans : Les océans absorbent le CO2 atmosphérique et le dissolvent dans l’eau, formant du dioxyde de carbone dissous.
  • Sols : Les sols peuvent stocker d’importantes quantités de carbone organique.
  • Tourbières : Les tourbières sont des zones humides riches en carbone organique.
  • Mangroves : Les écosystèmes de mangroves stockent du carbone dans le sol et la biomasse végétale.

Puits de carbone artificiels

Les puits de carbone artificiels utilisent différentes technologies pour capturer le dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère. Voici quelques-unes des principales technologies associées aux puits de carbone artificiels :

Capture directe dans l’air (DAC)

Les installations de DAC utilisent des absorbants chimiques ou des filtres pour extraire directement le CO2 de l’air ambiant. Une fois capturé, le CO2 peut être isolé et stocké ou utilisé à des fins spécifiques.

Absorption chimique

Cette méthode implique l’utilisation de solvants ou de réactions chimiques pour absorber le CO2 de l’air. Une fois que l’on a capturé le CO2, on libère ensuite ce gaz du solvant, créant ainsi une source concentrée de CO2 pouvant être stockée ou utilisée.

Adsorption

Les matériaux adsorbants, tels que les zeolites ou les amines solides, capturent le CO2. Ces matériaux ont une affinité pour le CO2 et adsorbent le gaz à leur surface.

Membranes sélectives

Les membranes spéciales peuvent être utilisées pour séparer le CO2 des autres gaz présents dans l’air. Ces membranes sont conçues pour permettre la diffusion sélective du CO2 à travers elles.

Utilisation du CO2

Certaines technologies visent à utiliser le CO2 capturé plutôt que de le stocker. Cela peut inclure l’utilisation du CO2 dans des processus industriels, la fabrication de carburants synthétiques, la production de matériaux, ou d’autres applications.

Stockage géologique

Une fois capturé, on peut injecter le CO2 dans des formations géologiques souterraines, pour assurer un stockage à long terme.

Bioénergie avec capture et stockage du carbone (BECCS)

Cette approche combine la production d’énergie à partir de biomasse avec la capture et le stockage du CO2 résultant. La biomasse absorbe le CO2 pendant sa croissance, et la combustion de la biomasse capte le CO2 pour produire de l’énergie.

Utilisation de microorganismes

Certains projets explorent l’utilisation de microorganismes qui peuvent absorber le CO2 de l’air. On peut ensuite utiliser ces microorganismes à des fins spécifiques ou les éliminer de manière sécurisée.

Chaque technologie a ses avantages et ses inconvénients, notamment en termes de coûts, d’efficacité énergétique, de sécurité et d’impact environnemental. L’évolution et l’amélioration continues de ces technologies sont essentielles pour les rendre plus viables à grande échelle et contribuer de manière significative à la réduction des émissions de CO2.